Associ? ? la sc?ne « post hardcore parisienne », HKY s’extrait tr?s facilement de ce genre en ?vitant par une atmosph?re encore plus dense et plus sombre que celle couramment associ?e au style. Ainsi bien que le nom de Neurosis saute aux oreilles, c’est aussi celui de Darkspace qui m’appara?t clairement dans le jeu des samples associ?s aux riffs lourds et sombres. HKY n’en est qu’? son premier album (quatre titre de huit minutes en moyenne) mais tout est donc d?j? sem? pour que la suite n’ait plus grand chose ? voir avec la musique compos?e par les fans de Isis et de Cult of Luna dont les disques s’empilent sur les tables des journalistes.

Lents et denses, les riffs de guitare aur?ol?s de samples glacials r?sonnent lourdement devant la section rythmique. Bien que concentr? vers un objectif commun, le groupe n’?volue pas comme un seul homme et laisse de la place ? chaque membre pour rendre le tout beaucoup plus personnel. HKY trouve ainsi sa propre voix dans un genre balis? et s’extrait donc par la qualit? de l’interpr?tation mais aussi gr?ce ? la forte personnalit? de chaque musicien dont le talent est ?vident. L’enregistrement est d’ailleurs extr?mement travaill? et permet ? chaque instrument de ressortir avec plus de clart? que sur les amplis de toutes les salles de concert o? j’ai pu les voir se produire.

En seulement quatre titres englob?s dans des nappes de sons discordants, HKY ne compose pas que des chansons mais ?crit aussi son univers dont la personnalit? est d’ores et d?j? palpable. Bon sang ne saurait mentir ou produire un disque interchangeable. Altess, Every Reason To, Slavery, Immemorial, (Remote). Tant de noms crois?s sur des flyers dont des membres se retrouvent sur ce premier chapitre sans pour autant que l’on ait besoin de les mentionner partout pour vanter les m?rites de celui ci. Ce premier album parle pour eux et suffira sans l’ombre d’un doute ? convaincre jusqu’? ce que leur prochain disque l’enterre.


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